Carnet de voyage en Sardaigne – les plages d’Ogliastra

Me revoilà pour la seconde partie de mon carnet de voyage en Sardaigne ! Dans la première partie, je vous faisais découvrir notre hôtel et les alentours d’Arbatax. Cette fois-ci je vais vous faire rêver avec des paysages de carte postale ! En préparant notre séjour en Sardaigne, nous avons réalisé qu’il y a beaucoup à voir, beaucoup à faire en Sardaigne mais que les axes routiers, serpentant entre le littoral et l’intérieur des terres, rallongent les itinéraires. Nous avons très rapidement conclu qu’il valait mieux se concentrer sur la côte Est où se trouvait notre hôtel. Après avoir bouquiné nos guides, il nous est apparu que la côte d’Ogliastra était particulièrement gâtée en plages paradisiaques ! Je n’ai pas la prétention d’avoir tout vu de ce littoral mais je peux quand même vous donner discretos 2-3 bonnes adresses dans la région de Baunei !

Baunei, le trésor d’Ogliastra

Des falaises à la roche blanche contrastant avec la végétation luxuriante et le turquoise de la mer… Ogliastra est un littoral découpé ça et là de criques et de monts comme le monument naturel Pedra Longa plongeant à pic dans l’océan du haut de ses 128m. C’est là l’un des plus beaux littoraux de Méditerrannée, abritant les plus belles plages d’Italie !

Nous avons d’abord découvert ce petit bijou, Baunei, en remontant ses pentes par la route. Ce village accroché à la montagne a une position panoramique et forcément, stratégique, comme le suggère le récit de sa fondation : un gardien de chèvres fuyant une invasion arabe en 1015. Le village compte aujourd’hui plus de 3000 habitants. Autour de l’agglomération, le Supramonte de Baunei s’étend, au delà, la route serpente jusqu’au sommet de la montagne, le plateau du Golgo. C’est là qu’a commencé notre excursion vers la plus belle plage qu’il m’aie été donné de voir jusqu’ici.

Cala Goloritzè

Cala Goloritzè est une des plages les plus farouchement protégées de Sardaigne. Et pour cause ! Quand on découvre la mer après un trekking de 2h et quelques, on comprend pourquoi ! Cette plage est irréelle de beauté à l’état sauvage. C’est pour cette raison que l’accès se fait par bateau ou via cette randonnée. Après une courte montée, c’est une longue descente (3 kilomètres, 470m de dénivelé) qui mène aux eaux cristallines. Au loin, Il Monte Caroddi est le point de repère indiquant l’arrivée. Tout au long du sentier, les abris des bergers, les fours à charbon et quelques oliviers et myrtes centenaires témoignent de l’histoire du lieu.

Voilà le point de vue à l’arrivée : à couper le souffle ! C’est sûr ça valait le coup de suer sur les sentiers ! La petite plage s’étend sous une volée d’escaliers construits dans la roche. Alors oui, on galère à installer une serviette sur les rochers mais cette vue ! Cette eau ! ça n’a pas de prix.

Cala Goloritzè est un monument national ‘protégé’ depuis 1995, c’est aussi la plage la plus photographiée de la région d’Ogliastra. La plage, aujourd’hui une petite étendue de galets blancs, s’est formée en 1962 : une partie de la paroi de grès s’est détachée, causant un éboulement. Au-dessus, un long promontoire calcaire surplombe la plage, donnant encore plus de caractère aux lieux… Au sud, la baie de Cala Goloritzè est délimitée par une splendide arche rocheuse : oeuvre d’érosion des flots… voyez plutôt !

Cala Mariolu

Un peu plus au nord, sur le territoire de Baunei, Cala Mariolu surprend par ses allures de peinture. Avec son camaïeu de blanc et de rose, la plage de petits galets se mêle au sable. Au-dessus, la falaise de 500m de haut aux traînées blanches et terre plonge dans une palette d’émeraude et de turquoise.

Un grand rocher fait office de jetée, c’est là que les bateaux viennent accoster. Cala Mariolu doit son nom au phoque moine qui, dit-on, « volait » les poissons des filets des pêcheurs provenant de Ponza : on l’appelait donc le mariolo (voleur).
Le fond marin peu profond mérite une plongée avec masque et tuba pour les plus aguerris du snorkeling : les espèces y sont variées et nombreuses !

J’ai trouvé cette plage splendide mais je reconnais que les flots incessants de touristes qui s’y déversent contribuent beaucoup à casser le charme… Cette plage est tout simplement assaillie tout au long de la journée. J’ai même eu du mal à prendre des photos pas trop « peuplées ». C’est le jeu du tourisme, comme pour beaucoup de lieux dans le monde, mais après le charme brut de Cala Goloritzè, la comparaison n’était pas en faveur de Cala Mariolu…

Cala Luna

Cala Luna est une des perles du golf d’Orosei, ainsi que le symbole de la côte d’Ogliastra de la Sardaigne. Cette plage se trouve à mi-chemin entre les territoires de Baunei et de Dorgali, elle se caractérise par l’embouchure codula di Luna. La baie, de forme arrondie, est protégée par des parois de roche abruptes, ponctuée de grandes grottes naturelles. Arrivés sous un soleil au zénith, nous y avons trouvé un abri agréable. Face à nous, la mer s’étend, avec (malheureusement) son troupeau de bateaux à l’horizon…

Cala Luna est particulièrement appréciée par ceux qui pratiquent la pêche sous-marine, le snorkeling. Elle est accessible par la mer en bateau ou à travers un sentier difficile au départ de Dorgali ou de Baunei.
Dans la grotte su Marinaiu, de nombreuses traces des premières implantations du Néolithique ont été découvertes. Comme dans de nombreux sites en Sardaigne, les témoignages les plus significatifs sont ceux de la civilisation nuragique, avec ses statuettes de bronze caractéristiques.

Grotta del Fico

Au coeur de ce voyage ensoleillé et ponctué d’eaux cristallines, la côte d’Ogliastra nous a réservé un tout autre genre de surprises. La grotta del Fico est une grotte nichée à flanc de falaise. Explorée pour la première fois en 1957 par des spéléologues, elle est connue des pêcheurs italiens depuis de nombreuses décennies plus tôt, venus à la recherche d’eaux poissonneuses. Ils l’auraient baptisée ainsi à cause du majestueux (feu) figuier qui trônait à son entrée.

Quand on entre dans la grotte, on est surpris par l’obscurité et la fraîcheur des lieux. Puis, en avançant, l’on découvre les galeries de stalactites, de stalagmites et de colonnes, chacune unique par sa couleur, sa taille et l’extraordinaire variété de formes et de textures façonnées par la nature. Un réseau de tunnels et passerelles vous fait plonger au coeur de cette grotte, dans laquelle se trouve une nappe d’eau douce reliée à la mer.

Dans les profondeurs de ce réservoir naturel, les premiers explorateurs eurent la chance d’y trouver les derniers phoques moines méditerrannéens, espèce aujourd’hui éteinte. Ouverte au public depuis 2003, la Grotta del fico surprend par son apparence figée dans le temps, même si les lieux devraient être davantage balisés et protégés des touristes trop hardis… J’ai vu bien trop de stalactites cassées…

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