Silence radio par ici depuis plus d’une semaine. Le coeur est lourd, les mots, on ne les trouve pas, ou plus. Il y a eu les larmes de tristesse, de peur, de désespoir, de colère même.
Et on rembobine, sans cesse, dans sa tête.
Il y a eu un week-end où l’on a vécu comme des fantômes, incapables de mettre un pied dans les rues de peur de les trouver vides, les yeux vissés sur les actualités, les réseaux sociaux, la télé, le PC, le smartphone. Il y a eu un vendredi plongé dans les ténèbres, un samedi « gueule de bois » où tu te demandes encore où tu vis et s’il existe encore une certaine humanité, un dimanche engourdi et hébété avec heureusement, de nouveaux rayons de soleil.

Et depuis… Depuis, on essaie de se protéger, sa tête, son coeur, son corps. On coupe volontairement les infos. On essaie de (re)vivre, parce que c’est le seul choix possible.
Et Paris… toujours aussi belle, forte, debout. Les rues, les cafés, les terrasses, remplies à nouveau de rires et de sourires.
Ces parisiens qui lèvent leur verre à l’amitié.
Ces français qui prennent le parti de l’amour.
Tous ces humains qui ont choisi l’intelligence du coeur.